Interview réalisée par Gregor Gueret du Livre en Papier.
- Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je suis né à Mouscron en Wallonie-Picarde. J’ai suivi une formation d’ingénieur dans la cité ardente à Liège. Tout au long de ma carrière, j’ai participé à des séminaires de développement en sciences humaines, ce qui m’a permis d’affiner mon regard sur les êtres et les évènements. Aujourd’hui, je partage mon temps entre l’écriture, la photographie et le théâtre.
- Quand avez-vous commencé à écrire ?
Au milieu de la quarantaine, j’ai intégré un atelier d’écriture, autant par curiosité que par défi. J’ai rédigé plusieurs nouvelles et poèmes que je n’ai jamais édités. Une dizaine d’années plus tard, j’ai relevé un nouveau défi poussé par un besoin de création de plus en plus vif : la rédaction d’un roman.
- Quelle étape vous a paru la plus facile et celle qui vous a paru la plus difficile lors de l’écriture de votre livre ?
La chose qui m’a paru la plus difficile c’était de croire à la qualité de mon travail. Je trouvais toujours les avis de mes amis très complaisants, mais ma volonté de réussir m’a permis de surmonter cette croyance négative. Quant à la chose la plus facile, ce fut finalement d’inventer une histoire et de la rédiger.
- Aimez-vous lire ? Beaucoup de gens croient qu’il faut beaucoup lire pour écrire. Qu’en pensez-vous ?
Pour ma part, je lis peu de romans, préférant les essais et les ouvrages de philosophie. Je suis curieux d’énormément de choses et cet état d’esprit alimente mon imaginaire et mes réflexions qui sont à la base de mon écriture. Je préserve ainsi, je pense, mon propre style.
- Combien de temps avez-vous laissé murir votre projet et quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé à prendre la plume pour l’écrire ?
Durant mes humanités, j’ai lu un livre dont je ne me souviens ni du titre ni de l’auteur. Le héros avait le projet d’écrire un roman. Il ne l’a jamais fait et j’ai toujours éprouvé une sorte de déception face à son rêve inabouti. Peut-être qu’inconsciemment, j’ai réalisé ce que ce héros n’avait pas pu accomplir.
- Avez-vous d’autres projets de livre(s) en cours (suite, nouvelle saga, etc.) ?
Depuis la parution de mon premier roman « Requiem pour les dieux », j’ai publié un recueil de contes que j’ai collecté auprès de populations berbères et nomades du Moyen et Haut Atlas marocain. Ce fut une expérience extraordinaire de constater que deux cultures différentes peuvent communiquer à travers l’imaginaire des contes. Une manière de se dire qui dépasse les clichés qui sont véhiculés dans les médias.
Aujourd’hui, j’écris mon second roman que j’espère voir éditer dans le courant de 2024 ;
- Comment faites-vous votre promotion ? (Réseaux sociaux, presse, salons et foires du livre, démarchage dans les points de vente, etc.)
La promotion d’un livre est énergivore. Ma carrière commerciale m’a aidé à mettre en place une stratégie, mais je me suis bien vite rendu compte que le plus important est d’aller à la rencontre du lecteur. Il y a beaucoup de « touristes » et « des influenceurs » sur les réseaux sociaux, mais au bout du compte, peu de ventes. Je préfère investir de l’énergie sur mon site internet, les séances de dédicaces, et les salons du livre. Il faut aussi oser interpeler les personnes que nous rencontrons. Ce sont des lecteurs potentiels, et lorsqu’ils manifestent un intérêt pour l’un de mes livres, je leur propose un exemplaire que j’emporte toujours avec moi.
- Quels conseils ou astuces donneriez-vous à un auteur qui souhaite publier un livre ?
Ne vous découragez pas, allez au bout de votre projet, de votre rêve. Dans les moments de lassitudes, fermez les yeux et visualisez votre livre à la devanture d’une librairie, entendez les félicitations, ressentez votre fierté… C’est puissant pour sortir du découragement.
- Pourquoi avoir choisi l’auto-édition avec Le Livre en papier pour votre premier roman?
Mon roman avait été retenu en première lecture par un éditeur liégeois. Malheureusement, il ne l’a pas été en seconde lecture bien que je l’avais retravaillé avec Patricia Hespel, une écrivaine qui a obtenu plusieurs prix dont celui des lectrices de Femmes Actuelles. J’ai alors laissé mon roman au fond d’un tiroir pendant plusieurs mois avec la conviction qu’il ne valait pas grand-chose. Durant cette période, mon épouse a insisté pour que je le fasse publier. Je me suis finalement adressé au LLP.
- Comment décririez-vous cette expérience ?
Formidable, il n’y a pas d’autres mots. J’ai rencontré des auteurs, des lecteurs, des curieux et bien d’autres personnes. Et quand un lecteur met sur mon site un commentaire sur le livre, ce n’est que du bonheur.
- Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?
J’essaierai de ne pas perdre mon temps à me juger négativement.